NINE,

Nine, Nine, Nine,
Jeune mariée
Bien élevée…

1
Regarde s’assoupir le corps
De son petit mari qui dort
D’un pesant sommeil viscéral,
Sans problème ni gardénal,
Dans le tiède lit conjugal.
R.

2
Ouvre le col de sa chemise,
Que l’air du soir les rafraîchisse,
Les jolis nénés triomphants,
Les gentils doudounes assoiffants,
Les petits doudounes encombrants…
R.

3
Trop timide pour découcher
Autrement qu’en rêve éveillé
Se joue de discrètes luxures,
Les doigts volant sur la couture
De sa secrète commissure…

4
S’emballe au bord du camélia,
Se dore au soleil de ses doigts’
Soleil torride et délicat,
Elle frissonne, là en bas,
Et ses orteils griffent le drap.
R.

5
Revient lentement du pays
Où elle plane toutes les nuits
Et se retrouve auprès du corps
De son joli mari qui dort
Bonne viande ferme et sonore…
R.

6
Pousse un soupir insatisfait,
Remonte le drap sur son nez
Et s’enroulant dans son mystère
De voyageuse en solitaire,
S’endort en bonne ménagère…

S’endort en bonne ménagère…